Apocalypse Beach, roman

par Tanguy Lambert | Sommaire

Rue Denoyer

Brouillon
La soudaine pluie de mi-septembre te rappelle dès huit heure, que l’été covid est terminée, celui que l’on a failli qualifier à tort de summer of love, Belleville et son marché sombrent dans l’obscurité matinale des automnes, c’est le moment du refuge aux Folies où des jeunes filles trentenaires tiennent déjà salon au milieu des mauvais garçons à la retraite… le marathon peut attendre un peu

…on ne se souvient jamais des intrigues de Modiano, seule la poésie de ses bistrots parisiens est tatouée dans nos vies, et dans la rue Denoyer que les ombres grises et municipales s’efforcent de détruire avec une constance remarquable, les rêveurs graphiques ont reconquis le terrain perdu, la totalité de la rue est redevenue colorée, rieuse, rebelle à tout, pourquoi avoir détruit tous ces ateliers magnifiques de la bohème pour y construire un hlm raté ?

Ce matin j’ai presque failli choisir Les Triplettes de Belleville, mais non, trop d’émotions… trop d’histoires partout aux terrasses de Belleville… aux Folies j’ai ma table presque réservée, c’est rassurant, comme pour mes vingt ans et mon amoureuse polonaise du quartier, je pourrais toujours faire comme tout le monde, m’y installer les jours de pluie pour y écrire des trucs.

Finalement c’est une boucle temporelle, je fini toujours dans un rêve amoureux en terrasse de Belleville, un destin parisien